La formule d’Horace Ut pictura poesis (comme la peinture, la poésie) dont est inspirée la doctrine de la correspondance des arts de la Renaissance a reflété dans le temps le caractère polyvalent de mon travail. J’ai associé à une certaine époque diverses disciplines artistiques et littéraires.

Pris dans un tourbillon d’activités et mû par le besoin d’agir – par l’impatience aussi et l’orgueil, sans doute –, j’ai vécu durant des années dans une forme d’égarement. Que de projets entrepris, qui m’ont maintenu dans l’horizontalité, et que d’erreurs commises…

Un autre homme dans une autre vie. Parler du passé me paraît sans intérêt. Je ne suis plus cet homme et les situations que j’ai vécues se sont perdues dans les brumes d’antan.

Un jour, tout a changé. Radicalement. Divers événements m’ont rapproché de Jésus-Christ et intégré dans la verticalité – j’écris cela en toute humilité. Une expérience purificatrice, fortifiante et lumineuse qui a établi un lien définitif, indestructible, entre le Christ et moi. J’ai toujours été conscient de Sa présence mais distrait par ce que j’ai connu sur des chemins de traverse, je n’ai pas montré dans notre relation la constance et la ferveur voulues.

J’ai appris l’ascèse magnifiée par l’éther, ainsi que le détachement – à m’oublier aussi, voire même à disparaître – et vis à présent dans la paix et l’amour de Jésus. L’essentiel m’a remodelé et doté de pensées empreintes de sérénité.

Le Seigneur m’aide et me guide quotidiennement. Il me porte vers une autre peinture qu’Il habite comme Il habite mon cœur.

Grâce à Lui, je suis devenu un homme nouveau, né il y a quelques années.